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Affichage des articles du janvier 8, 2012

Quand l’iris change de couleur et le croissant de religion

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Janvier 2012 Lors de la présentation du livre de Felice Dassetto, L’iris et le croissant, Bruxelles et l’islam au défi de la co-inclusion [1] ,  j’ai suggéré de compléter le titre par « L’iris et le croissant pauvre  ». Parce qu’il est impossible de décrire  la présence musulmane à Bruxelles, comme le fait ce gros ouvrage, sans aborder en même temps son aspect socio-économique. Lacune que je veux combler ici. Pourquoi le « croissant pauvre  » ? L’analyse de classe n’est plus vraiment à la mode. Pourquoi les mots « classe ouvrière ou prolétariat » sont-ils absents ? Parmi les nombreuses raisons, la première catégorie est liée aux transformations gigantesques qui se sont produites dans l’organisation du travail : désindustrialisation, délocalisation et disparition des grandes concentrations ouvrières classiques (mines, sidérurgie, métallurgie, textile, verrerie…) ; dérégulation des contrats de travail, individualisation du travailleur face à l’employeur, précarisation et mult